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Ary Scheffer, The Shades of Francesca da Rimini and Paolo Malatesta Appearing to Dante and Virgil, 1855




William Blake, The Lovers' Whirlwind, 1827
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Beauty and the Beast (French: La Belle et la Bête) is a 1946 French romantic fantasy film adaptation of Jeanne-Marie Le Prince de Beaumont's fairy tale. Directed by French poet/filmmaker Jean Cocteau, the film stars Josette Day as Belle and Jean Marais as both Avenant and The Beast. The plot revolves around Belle's father who is sentenced to death for picking a rose from Beast's garden. Belle offers to go back to the Beast in her father's place. Beast falls in love with her and proposes marriage on a nightly basis which she refuses. Belle eventually becomes more drawn to Beast, who tests her by letting her return home to her family telling her that if she doesn't return to him within a week, he will die of grief.




Cast

* Jean Marais — La Bête (The Beast) / The Prince / Avenant
* Josette Day — Belle
* Mila Parély — Félicie
* Nane Germon — Adélaïde
* Michel Auclair — Ludovic
* Raoul Marco — The Usurer
* Marcel André — Belle's Father




Inspiré par de nombreux tableaux, ce film a inspiré, sans nul doute de nombreux artistes. Voyez peut être dans la scène du repas certaines photographies de Witkin.












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Nosferatu, eine Symphonie des Grauens (translated as Nosferatu: A Symphony of Horror, be also known as Nosferatu: A Symphony of Terror or simply Nosferatu) is a German Expressionist vampire horror film, directed by F. W. Murnau, starring Max Schreck as the vampire Count Orlok. The film, shot in 1921 and released in 1922, was in essence an unauthorized adaptation of Bram Stoker's Dracula, with names and other details changed because the studio could not obtain the rights to the novel (for instance, "vampire" became "Nosferatu" and "Count Dracula" became "Count Orlok").

Cast

* Max Schreck as Count Orlok (Count Dracula)
* Alexander Granach as Knock (Renfield)
* Gustav von Wangenheim as Thomas Hutter (Jonathan Harker)
* Greta Schröder as Ellen Hutter (Mina Harker)
* Georg H. Schnell as Mr. Harding (Mr. Westenra)
* Ruth Landshoff as Ruth Harding (Lucy Westenra)
* John Gottowt as Prof. Bulwer (Prof. Van Helsing)
* Gustav Botz as Dr. Sievers (Dr. Seward)
* Max Nemetz as The Captain of The Demeter

* Wolfgang Heinz as First Mate of The Demeter

* Heinrich Witte as guard in asylum
* Guido Herzfeld as innkeeper

* Karl Etlinger as student with Bulwer
* Hardy von Francois as hospital doctor
* Fanny Schreck as hospital nurse



Text from Wikipedia



Watch Nosferatu
(Black & White Version)
Watch Nosferatu (Yellow and Blue Version)
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Breathless (French: À bout de souffle; literally "at breath's end") is a 1960 film directed by Jean-Luc Godard.

Godard's first feature-length film is among the inaugural films of the French New Wave. It derived from a scenario by fellow New Wave director, François Truffaut, and the film was released the year after Truffaut's The 400 Blows and Alain Resnais's Hiroshima, Mon Amour. Together the three films brought international acclaim to the nouvelle vague. At the time, Breathless attracted much attention for its bold visual style and the innovative editing use of jump cuts.



Watch À bout de Souffle de Godard ( With English Subtitles )


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Samedi 8 Août 1846.

" Je suis brisé, étourdi, comme après une longue orgie ; je m'ennuie à mourir. J'ai un vide inouï dans le coeur. Moi si calme naguère, si fier de ma sérénité, et qui travaillais du matin au soir avec une âpreté soutenue, je ne puis ni lire, ni penser, ni écrire ; ton amour m'a rendu triste. Je vois que tu souffres, je prévois que je te ferai souffrir. Je voudrais ne jamais t'avoir connue, pour toi, pour moi ensuite, et cependant ta pensée m'attire sans relâche. J'y trouve une douceur exquise. Ah ! qu'il eût mieux valu en rester à notre première promenade ! Je me doutais de tout cela ! Quand, le lendemain, je ne suis pas venu chez Phidias, c'est que je me sentais déjà glisser sur la pente. J'ai voulu m'arrêter ; qu'est-ce qui m'y a poussé ? Tant pis ! tant mieux ! Je n'ai pas reçu du ciel une organisation facétieuse. Personne plus que moi n'a le sentiment de la misère de la vie. Je ne crois à rien, pas même à moi, ce qui est rare. Je fais de l'art parce que ça m'amuse, mais je n'ai aucune foi dans le beau, pas plus que dans le reste. Aussi l'endroit de ta lettre, pauvre amie, où tu me parles de patriotisme m'aurait bien fait rire, si j'avais été dans une disposition plus gaie. Tu vas croire que je suis dur. Je voudrais l'être. Tous ceux qui m'abordent s'en trouveraient mieux, et moi aussi dont le coeur a été mangé comme l'est à l'automne l'herbe des prés par tous les moutons qui ont passé dessus. Tu n'as pas voulu me croire quand je t'ai dit que j'étais vieux. Hélas ! oui, car tout sentiment qui arrive dans mon âme s'y tourne en aigreur, comme le vin que l'on met dans les vases qui ont trop servi. Si tu savais toutes les forces internes qui m'ont épuisé, toutes les folies qui m'ont passé par la tête, tout ce que j'ai essayé et expérimenté en fait de sentiments et de passions, tu verrais que je ne suis pas si jeune. C'est toi qui es enfant, c'est toi qui es fraîche et neuve, toi dont la candeur me fait rougir. Tu m'humilies par la grandeur de ton amour. Tu méritais mieux que moi. Que la foudre m'écrase, que toutes les malédictions possibles tombent sur moi si jamais je l'oublie ! Te mépriser ? m'écris-tu, parce que tu t'es donnée trop tôt à moi ! As-tu pu le penser ? Jamais, jamais, quoi que tu fasses, quoi qu'il arrive ! Je te suis dévoué pour la vie, à toi, à ta fille, à ceux que tu voudras. C'est là un serment ; retiens-le, uses-en. Je le fais parce que je puis le tenir.

Oui je te désire et je pense à toi. Je t'aime plus que je ne t'aimais à Paris. Je ne puis plus rien faire ; toujours je te revois dans l'atelier, debout près de ton buste, les papillottes remuantes sur tes épaules blanches, ta robe bleue, ton bras, ton visage, que sais-je ? tout. Tiens ! maintenant la force me circule dans le sang. Il me semble que tu es là ; je suis en feu, mes nerfs vibrent... tu sais comment... tu sais quelle chaleur ont mes baisers.

Depuis que nous nous sommes dit que nous nous aimions, tu te demandes d'où vient ma réserve à ajouter «pour toujours». Pourquoi ? C'est que je devine l'avenir, moi ; c'est que sans cesse l'antithèse se dresse devant mes yeux. Je n'ai jamais vu un enfant sans penser qu'il deviendrait vieillard, ni un berceau sans songer à une tombe. La contemplation d'une femme nue me fait rêver à son squelette. C'est ce qui fait que les spectacles joyeux me rendent tristes, et que les spectacles tristes m'affectent peu. Je pleure trop en dedans pour verser des larmes au dehors ; une lecture m'émeut plus qu'un malheur réel. Quand j'avais une famille, j'ai souvent souhaité n'en avoir pas, pour être plus libre, pour aller vivre en Chine ou chez les sauvages. Maintenant que je n'en ai plus, je la regrette et je m'accroche aux murs où son ombre reste encore. D'autres seraient fiers de l'amour que tu me prodigues, leur vanité y boirait à l'aise, et leur égoïsme de mâle en serait flatté jusqu'en ses replis les plus intimes ; mais cela me fait défaillir le coeur de tristesse, quand les moments bouillants sont passés ; car je me dis : Elle m'aime et moi, qui l'aime aussi, je ne l'aime pas assez. Si elle ne m'avait pas connu, je lui aurais épargné toutes les larmes qu'elle verse ! Pardonne-moi ceci, pardonne-le moi au nom de tout ce que tu m'as fait goûter d'ivresse. Mais j'ai le pressentiment d'un malheur immense pour toi. J'ai peur que mes lettres ne soient découvertes, qu'on apprennne tout. Je suis malade de toi.

Tu crois que tu m'aimeras toujours, enfant : toujours ! quelle présomption dans une bouche humaine ! Tu as aimé déjà, n'est-ce pas, comme moi ; souviens-toi qu'autrefois aussi tu as dit toujours. Mais je te rudoie, je te chagrine. Tu sais que j'ai les caresses féroces. N'importe, j'aime mieux inquiéter ton bonheur maintenant que de l'exagérer froidement, comme ils font tous, pour que sa perte ensuite te fasse souffrir davantage... Qui sait ? tu me remercieras peut-être plus tard d'avoir eu le courage de n'être pas plus tendre. Ah ! si j'avais vécu à Paris, si tous les jours de ma vie avaient pu se passer près de toi, oui, je me laisserais aller à ce courant sans crier au secours. J'aurais trouvé en toi pour mon coeur, mon corps et ma tête, un assouvissement quotidien qui ne m'eût jamais lassé. Mais séparés, destinés à nous voir rarement, c'est affreux, quelle perspective ! et que faire pourtant... je ne conçois pas comment j'ai fait pour te quitter. C'est bien moi, cela ! C'est bien dans ma pitoyable nature ; tu ne m'aimerais pas, j'en mourrais, tu m'aimes et je suis à t'écrire de t'arrêter. Ma propre bêtise me dégoûte moi-même ; c'est que, de tous les côtés que je me retourne, je ne vois que malheur ! J'aurais voulu passer dans ta vie comme un frais ruisseau qui en eût rafraîchi les bords altérés, et non comme un torrent qui la ravage ; mon souvenir aurait fait tressaillir ta chair et sourire ton coeur. Ne me maudis jamais ! va, je t'aurai bien aimée, avant que je ne t'aime plus. Moi, je te bénirai toujours ; ton image me restera toute imbibée de poésie et de tendresse, comme l'était hier la nuit dans la vapeur laiteuse de son brouillard argenté.

Ce mois-ci je t'irai voir, je te resterai un grand jour entier. Avant quinze jours, douze même, je serai à toi. Que Phidias m'écrive, et j'accours ; c'est convenu. Est-il remis de sa colère, ce bon Phidias ? A-t-il compris le sens du cadeau ? Tâche de lui bien faire entendre que c'était pour le faire rire et rêver, et lui rendre un peu de satisfaction qu'il nous avait causée.

Tu veux que je t'envoie quelque chose de moi. Non, tu trouverais tout trop bien. Ne m'as-tu pas assez donné, sans y joindre tes éloges littéraires ? Tu veux donc achever de me rendre fat ! Et puis je n'ai rien de lisible ; tu ne t'y reconnaîtrais pas, au milieu des ratures et des renvois, n'ayant rien fait recopier. N'as-tu pas peur de te gâter le style en me fréquentant ? Tu voudrais que je publiasse quelque chose tout de suite ; tu m'exciterais ; tu finirais par faire que je me prendrais au sérieux (ce dont le ciel me garde !). Autrefois la plume courait sur mon papier avec vitesse ; elle y court aussi maintenant, mais elle le déchire. Je ne peux pas faire une phrase, je change de plume à toute minute, parce que je n'exprime rien de ce que je veux dire. Tu viendras à Rouen avec Phidias, tu feras semblant de m'y rencontrer et tu me feras une visite ici. Cela te satisfera mieux que toutes les descriptions possibles. Alors tu penseras à mon tapis et à la grande peau d'ours blanc sur laquelle je me couche dans le jour, comme moi je pense à ta lampe d'albâtre, quand je regardais sa lumière mourante onduler sur le plafond. Avais-tu compris, ce soir-là, que je m'étais donné ce terme ? Car je n'osais pas ; je suis timide, va, malgré mon cynisme, à cause de lui peut-être. Je m'étais dit : j'attendrai jusqu'à ce que la bougie soit éteinte. Oh ! quel oubli de tout ! quelle exclusion du reste du monde ! Comme elle était douce la peau de ton corps nu,... ! et quelle joie hypocrite je savourais, dans mon dépit, pendant que les autres étaient là et qu'ils ne s'en allaient pas ! Je me souviendrai toujours de l'air de ta tête quand tu étais à mes genoux, par terre, et de ton sourire ivre quand tu m'as ouvert la porte et que nous nous sommes quittés. Je suis descendu dans les ténèbres, sur la pointe du pied, comme un voleur. N'en étais-je pas un ? Et tous sont-ils aussi heureux, quand ils fuient chargés de leur butin ?

Je te dois une explication franche de moi-même, pour répondre à une page de ta lettre qui me fait voir les illusions que tu as sur mon compte. Il serait lâche à moi (et la lâcheté est un vice qui me dégoûte sous quelque face qu'il se montre) de les faire durer plus longtemps.

Le fonds de ma nature est, quoi qu'on dise, le saltimbanque. J'ai eu dans mon enfance et ma jeunesse un amour effréné des planches. J'aurais été peut-être un grand acteur, si le ciel m'avait fait naître plus pauvre. Encore maintenant, ce que j'aime par-dessus tout, c'est la forme, pourvu qu'elle soit belle et rien au delà. Les femmes qui ont le coeur trop ardent et l'esprit trop exclusif ne comprennent pas cette religion de la beauté, abstraction faite du sentiment. Il leur faut toujours une cause, un but. Moi, j'admire autant le clinquant que l'or. La poésie du clinquant est même supérieure en ce qu'elle est triste. Il n'y a pour moi dans le monde que les beaux vers, les phrases bien tournées, harmonieuses, chantantes, les beaux couchers de soleil, les clairs de lune, les tableaux colorés, les marbres antiques et les têtes accentuées. Au delà, rien. J'aurais mieux aimé être Talma que Mirabeau, parce qu'il a vécu dans une sphère de beauté plus pure. Les oiseaux en cage me font tout autant pitié que les peuples en esclavage. De toute la politique, il n'y a qu'une chose que je comprenne, c'est l'émeute. Fataliste comme un Turc, je crois que tout ce que nous pouvons faire pour le progrès de l'humanité ou rien, c'est absolument la même chose. Quant à ce progrès, j'ai l'entendement obtus pour les idées peu claires. Tout ce qui appartient à ce langage m'assomme démesurément. Je déteste assez la tyrannie moderne parce qu'elle paraît bête, faible et timide d'elle-même, mais j'ai un culte profond pour la tyrannie antique que je regarde comme la plus belle manifestation de l'homme qui ait été. Je suis avant tout l'homme de la fantaisie, du caprice, du décousu. J'ai songé longtemps et très sérieusement (ne va pas rire, c'est le souvenir de mes plus belles heures) à aller me faire renégat à Smyrne. A quelque jour j'irai vivre loin d'ici, et l'on n'entendra plus parler de moi. Quant à ce qui d'ordinaire touche les hommes de plus près, et ce qui pour moi est secondaire, en fait d'amour physique, je l'ai toujours séparé de l'autre. Je t'ai vu railler cela l'autre jour à propos de B***, c'était mon histoire. Tu es bien la seule femme que j'ai aimée et que j'ai eue. Jusqu'alors j'allais calmer sur d'autres les désirs donnés par d'autres. Tu m'as fait mentir à mon système, à mon coeur, à ma nature peut-être, qui, incomplète d'elle-même, cherche toujours l'incomplet.

J'en ai aimé une depuis quatorze ans jusqu'à vingt sans le lui dire, sans la toucher ; et j'ai été près de trois ans ensuite sans sentir mon sexe. J'ai cru un moment que je mourrais ainsi, j'en remerciais le Ciel. Je voudrais n'avoir ni corps ni coeur, ou plutôt je voudrais être crevé, car la mine que je fais ici-bas est d'un ridicule exagéré. C'est là ce qui me rend défiant et timide de moi-même.

Tu es la seule à qui j'aie osé vouloir plaire et peut-être la seule à qui j'ai plu. Merci, merci. Mais me comprendras-tu jusqu'au bout, supporteras-tu le poids de mon ennui, mes caprices, mes abattements et mes retours emportés ? Tu me dis par exemple de t'écrire tous les jours, et si je ne le fais, tu vas m'accuser. Eh bien, l'idée que tu veux une lettre chaque matin m'empêchera de le faire. Laisse-moi t'aimer à ma guise, à la mode de mon être, avec ce que tu appelles mon originalité. Ne me force à rien, je ferai tout. Comprends-moi et ne m'accuse pas. Si je te jugeais légère et niaise comme les autres femmes, je te paierais de mots, de promesses, de serments. Qu'est-ce que cela me coûterait ? Mais j'aime mieux rester en dessous qu'au-dessus de la vérité de mon coeur.

Les Numides, dit Hérodote, ont une coutume étrange. On leur brûle tout petits la peau du crâne avec des charbons, pour qu'ils soient ensuite moins sensibles à l'action du soleil qui est dévorante dans leurs pays. Aussi sont-ils, de tous les peuples de la terre, ceux qui se portent le mieux. Songe que j'ai été élevé à la Numide. N'avait-on pas beau jeu à leur dire : «Vous ne sentez rien, le soleil même ne vous chauffe pas». Oh ! n'aie pas peur : pour avoir du cal au coeur il n'en est pas moins bon. Eh bien non ! En me sondant, je ne me trouve pas meilleur que mon voisin. J'ai seulement assez de perspicacité et quelque délicatesse dans les manières. Voilà le soir qui vient. J'ai passé mon après-midi à t'écrire. A 18 ans, à mon retour du Midi, j'ai écrit pendant six mois des lettres pareilles à une femme que je n'aimais pas. C'était pour me forcer à l'aimer, pour faire du style sérieux, et ici c'est tout le contraire ; le parallélisme est accompli. Encore un dernier mot : j'ai à Paris un homme à mes ordres, dévoué jusqu'à la mort, actif, brave, intelligent, une grande et héroïque nature aux volontés de la mienne. En cas de besoin, compte sur lui comme sur moi. J'attends demain tes vers, dans quelques jours tes deux volumes. Adieu, pense à moi ; oui, embrasse ton bras. Tous les soirs ce sont tes oeuvres que je lis. J'y recherche des traces de toi-même, j'en trouve parfois.

Adieu, adieu ; je mets ma tête sur tes seins et je te regarde de bas en haut, comme une madone.

Adieu, je ferme ma lettre. C'est l'heure où, seul et pendant que tout dort, je tire le tiroir où sont mes trésors. Je contemple tes pantoufles, ton mouchoir, tes cheveux, ton portrait, je relis tes lettres, j'en respire l'odeur musquée. Si tu savais ce que je sens maintenant !... dans la nuit mon coeur se dilate et une rosée d'amour le pénètre !

Mille baisers, mille, partout, partout. "

Gustave Flaubert, Lettre à Louise Colet

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Let me take you dancing in Java.

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I've been waiting for a guide to come and take me by the hand.
Could these sensations make me feel the pleasures of a normal man.
New sensations barely interest me for another day.
I've got the spirit, lose the feeling, take the shock away.

It's getting faster, moving faster now, it's getting out of hand.
On the tenth floor, down the backstairs into no man's land.
Lights are flashing, cars are crashing, getting frequent now.
I've got the spirit, lose the feeling, let it out somehow.

What means to you, what means to me, and we will meet again.
I'm watching you, I watch it all, I take no pity from your friends.
Who is right and who can tell and who gives a damn right now.
Until the spirit, new sensation takes hold, then you know.
I've got the spirit, but lose the feeling.
Feeling.

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" Hello from the gutters of N.Y.C. which are filled with dog manure, vomit, stale wine, urine and blood. Hello from the sewers of N.Y.C. which swallow up these delicacies when they are washed away by the sweeper trucks. Hello from the cracks in the sidewalks of N.Y.C. and from the ants that dwell in these cracks and feed in the dried blood of the dead that has settled into the cracks. J.B., I'm just dropping you a line to let you know that I appreciate your interest in those recent and horrendous .44 killings. I also want to tell you that I read your column daily and I find it quite informative. Tell me Jim, what will you have for July twenty-ninth? You can forget about me if you like because I don't care for publicity. However you must not forget Donna Lauria and you cannot let the people forget her either. She was a very, very sweet girl but Sam's a thirsty lad and he won't let me stop killing until he gets his fill of blood. Mr. Breslin, sir, don't think that because you haven't heard from me for a while that I went to sleep. No, rather, I am still here. Like a spirit roaming the night. Thirsty, hungry, seldom stopping to rest; anxious to please Sam. I love my work. Now, the void has been filled. Perhaps we shall meet face to face someday or perhaps I will be blown away by cops with smoking .38's. Whatever, if I shall be fortunate enough to meet you I will tell you all about Sam if you like and I will introduce you to him. His name is "Sam the terrible." Not knowing the what the future holds I shall say farewell and I will see you at the next job. Or should I say you will see my handiwork at the next job? Remember Ms. Lauria. Thank you. In their blood and from the gutter "Sam's creation" .44 Here are some names to help you along. Forward them to the inspector for use by N.C.I.C: "The Duke of Death" "The Wicked King Wicker" "The Twenty Two Disciples of Hell" "John 'Wheaties' -- Rapist and Suffocator of Young Girls. PS: Please inform all the detectives working the slaying to remain. P.S: [sic] JB, Please inform all the detectives working the case that I wish them the best of luck. "Keep 'em digging, drive on, think positive, get off your butts, knock on coffins, etc." Upon my capture I promise to buy all the guys working the case a new pair of shoes if I can get up the money. "

Son of Sam


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The Scythians

The tombs of their kings are in the land of the Gerrhi, who dwell at the point where the Borysthenes is first navigable. Here, when the king dies, they dig a grave, which is square in shape, and of great size. When it is ready, they take the king's corpse, and, having opened the belly, and cleaned out the inside, fill the cavity with a preparation of chopped cypress, frankincense, parsley-seed, and anise-seed, after which they sew up the opening, enclose the body in wax, and, placing it on a waggon, carry it about through all the different tribes. On this procession each tribe, when it receives the corpse, imitates the example which is first set by the Royal Scythians; every man chops off a piece of his ear, crops his hair close, and makes a cut all round his arm, lacerates his forehead and his nose, and thrusts an arrow through his left hand. Then they who have the care of the corpse carry it with them to another of the tribes which are under the Scythian rule, followed by those whom they first visited. On completing the circuit of all the tribes under their sway, they find themselves in the country of the Gerrhi, who are the most remote of all, and so they come to the tombs of the kings. There the body of the dead king is laid in the grave prepared for it, stretched upon a mattress; spears are fixed in the ground on either side of the corpse, and beams stretched across above it to form a roof, which is covered with a thatching of osier twigs. In the open space around the body of the king they bury one of his concubines, first killing her by strangling, and also his cup-bearer, his cook, his groom, his lacquey, his messenger, some of his horses, firstlings of all his other possessions, and some golden cups; for they use neither silver nor brass. After this they set to work, and raise a vast mound above the grave, all of them vying with each other and seeking to make it as tall as possible.

When a year is gone by, further ceremonies take place. Fifty of the best of the late king's attendants are taken, all native Scythians- for, as bought slaves are unknown in the country, the Scythian kings choose any of their subjects that they like, to wait on them- fifty of these are taken and strangled, with fifty of the most beautiful horses. When they are dead, their bowels are taken out, and the cavity cleaned, filled full of chaff, and straightway sewn up again. This done, a number of posts are driven into the ground, in sets of two pairs each, and on every pair half the felly of a wheel is placed archwise; then strong stakes are run lengthways through the bodies of the horses from tail to neck, and they are mounted up upon the fellies, so that the felly in front supports the shoulders of the horse, while that behind sustains the belly and quarters, the legs dangling in mid-air; each horse is furnished with a bit and bridle, which latter is stretched out in front of the horse, and fastened to a peg. The fifty strangled youths are then mounted severally on the fifty horses. To effect this, a second stake is passed through their bodies along the course of the spine to the neck; the lower end of which projects from the body, and is fixed into a socket, made in the stake that runs lengthwise down the horse. The fifty riders are thus ranged in a circle round the tomb, and so left.

Herodotus, Histories, Book IV


Hedi Slimane / Man About Town

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NÉRON

Excité d' un desir curieux,
cette nuit je l' ai vue arriver en ces lieux,
triste, levant au ciel ses yeux mouillés de larmes,
qui brilloient au travers des flambeaux et des armes :
belle, sans ornements, dans le simple appareil
d' une beauté qu' on vient d' arracher au sommeil.
Que veux-tu ? Je ne sais si cette négligence,
les ombres, les flambeaux, les cris et le silence,
et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs
relevoient de ses yeux les timides douceurs.
Quoi qu' il en soit, ravi d' une si belle vue,
j' ai voulu lui parler, et ma voix s' est perdue :
immobile, saisi d' un long étonnement,
je l' ai laissé passer dans son appartement.
J' ai passé dans le mien. C' est là que solitaire,
de son image en vain j' ai voulu me distraire :
trop présente à mes yeux, je croyois lui parler ;
j' aimois jusqu' à ses pleurs que je faisois couler.
Quelquefois, mais trop tard, je lui demandois grâce ;
j' employois les soupirs, et même la menace.
Voilà comme, occupé de mon nouvel amour,
mes yeux, sans se fermer, ont attendu le jour.
Mais je m' en fais peut-être une trop belle image ;
elle m' est apparue avec trop d' avantage :
Narcisse, qu' en dis-tu ?

NARCISSE

Quoi, seigneur ? Croira-t-on
qu' elle ait pu si longtemps se cacher à Néron ?

NÉRON

Tu le sais bien, Narcisse ; et soit que sa colère
m' imputât le malheur qui lui ravit son frère ;
soit que son coeur, jaloux d' une austère fierté,
enviât à nos yeux sa naissante beauté ;
fidèle à sa douleur, et dans l' ombre enfermée,
elle se déroboit même à sa renommée.
Et c' est cette vertu, si nouvelle à la cour,
dont la persévérance irrite mon amour.
Quoi, Narcisse ? Tandis qu' il n' est point de Romaine
que mon amour n' honore et ne rende plus vaine,
qui dès qu' à ses regards elle ose se fier,
sur le coeur de César ne les vienne essayer :
seule dans son palais la modeste Junie
regarde leurs honneurs comme une ignominie,
fuit, et ne daigne pas peut-être s' informer
si César est aimable, ou bien s' il sait aimer ?
Dis-moi : Britannicus l' aime-t-il ?


Jean Racine, Britannicus, Acte II, Scène 2

Michal Macku

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